Qui sommes-nous ?

 

Le Dento Budo Dojo est une association, régie par la loi de 1901. C’est l’héritier du premier dojo fondé à Strasbourg en 1962 par Sensei Habersetzer, la Section Karaté du Strasbourg Étudiant Club, devenue Section Karaté du Strasbourg Université Club, et finalement Dento Budo Dojo en 1993. Sensei Habersetzer y enseigna jusqu’en 1999 avant de repasser le relais à son élève Jean Claude Bénis, qui déplaça le Dojo de Strasbourg à Sélestat en 2002.

Notre orientation est la pratique des Arts Martiaux, mais dans une configuration bien particulière puisqu’elle se veut garder l’esprit des anciens maîtres, et donc, à l’opposé de la pratique sportive qui est majoritairement (pour ne pas dire, presque exclusivement) présente en occident, voire dans le monde… sans oublier les pays d’origine.

Nous n’avons rien à voir avec du sport, même si d’ailleurs n’avons rien contre : il en faut pour tout le monde, les jeunes surtout, avides de « résultats »… ce qui paraît bien compréhensible lorsqu’on regarde la compétitivité souvent bien excessive dans de nombreux domaines de la société, en premier, l’économie.

Si nous nous plaçons sur le plan collectif, nous percevons la gravité de ce que cela peut engendrer, pour soi, pour nos proches, pour nos nations, pour l’humanité mais aussi toutes les espèces qui règnent sur notre planète.

L’objectif est, dans le cadre de notre association, d’enseigner une certaine conception de l’Art Martial. Pour cela, l’esprit laissé par les anciens maîtres, et certains encore aujourd’hui, malheureusement trop rares, prend une place importante dans le discours véhiculé par Jean-Claude Bénis, directeur technique du Dojo. Nous le savons bien, une technique enseignée sans en comprendre le sens, à quoi cela sert-il ?

Ce serait une erreur de croire que les valeurs transmises par les anciens maîtres n’ont plus place parmi nous aujourd’hui. Bien au contraire… C’est pourquoi le contenu spirituel qui fait souvent malheureusement bien défaut dans les lieux de pratique que sont les dojo est de première importance, mais à condition de considérer les nouvelles données de notre société. En effet, les nouveaux moyens techniques, l’accessibilité à l’information font que de nouvelles formes de violence apparaissent. Les médias en dénoncent régulièrement à tel point qu’un sentiment de régression spirituelle apparaît autour de nous. Le Dento Budo Dojo tient compte de tous ces paramètres et essaie de trouver, en cherchant, par plaisir et non par orgueil, des solutions qui respectent ce que nous ont transmis les maîtres du siècle dernier, tout en réadaptant de nouveaux comportements face à ces nouvelles formes de violence, avec, dans le message, un contenu éthique. Faut-il le rappeler, que dans une agression, il n’y a que des perdants… alors faisons en sorte que la sortie de crise, s’il y a, soit pour le mieux pour chacun des protagonistes.

Pour ces raisons, notre groupe marie aussi bien l’interne, avec la pratique du Tai Chi Chuan, que l’externe, avec le Karaté-Do et le Kobudo. Dans ces formes de pratiques, nous ne sommes évidemment pas sectaires puisque même si nous orientons la pratique du style Yang en Tai Chi Chuan, cela n’exclut pas l’intérêt porté au style Chen. De même en Karaté-Do, le Shotokan y est enseigné comme style de base et de formation auquel se rajoutent désormais les styles Goju-ryu et Shorin-ryu pour une partie des Koshiki kata. Pour le Goju-ryu, une branche nous vient de sensei Hisanori OGURA, du Gembukan, dont la source est le Goju okinawaien de sensei YAGI et, le Shorin de sensei Fumimaro SUZUKI, élève direct de Yushoku HIGA d’Okinawa. Cela offre de quoi réfléchir à sa propre pratique, avec humilité, car quel que soit le style pratiqué ce serait une erreur de le croire supérieur à un autre. En matière de défense, il n’y a plus de style, mais plutôt une action juste au bon moment, et là, tout est ouvert.

À cela s’ajoutent également de nouveaux concepts qui font partie du « Tengu-no-michi » dont Shihan Roland Habersetzer en est le fondateur (Soké).

En particulier le Hojutsu qui est une partie intégrante du Tengu-système. Seule une ceinture noire peut accéder à ce genre d’enseignement selon des critères particuliers et au choix du Soké. Il est évident, comme déjà évoqué, que les formes de violences étant bien différentes dans leurs manifestations d’il y a quelques dizaines d’années, que répondre avec efficacité demande une adaptation des moyens utilisés. C’est dans cet esprit que notre enseignement porte, non pas en gardant des œillères devant cette nouvelle réalité et dont les formes sportives ne peuvent que très partiellement y répondre – au mieux – en réactualisant notre pratique où l’ancien se voit utiliser le moderne… mais justement, sans oublier les racines ! L’éthique d’une démarche budo prend alors du sens que chacun construit en citoyen responsable.

Nous n’avons pas la prétention de répondre parfaitement, et d’ailleurs, qui pourrait se le permettre ? Même les forces spéciales, de la police, de la gendarmerie, etc., peuvent être également en échec dans certains cas de figure. L’actualité nous le montre parfois… malheureusement. La pratique d’un budo a bien son intérêt, ne serait-ce que pour donner des moyens personnels de défense, proche de la réalité, avec ce discernement que doit avoir le pratiquant sans surajouter de la violence à la violence.


Que faisons-nous ?

 

Au Dento Budo Dojo, nous y enseignons aussi bien une pratique interne, avec le Tai Chi Chuan, qu’une pratique externe avec, en premier lieu, le Karaté-do, que l’on nomme « Tengu-ryu karatedo« . Ces deux formes de pratique coexistent dans la complémentarité. En effet, la pratique de l’interne complète et enrichit la compréhension de l’externe, et réciproquement. Évidemment, on peut pratiquer l’une sans faire l’autre. Libre à chacun.

Dans le cadre de l’interne, notre pratique de base se fait dans le style Yang, style le plus en vogue dans le monde d’aujourd’hui. Nous ne sommes pas sectaires et nous nous intéressons également au style Chen, même si aujourd’hui il n’est pas enseigné. Le Chi-Kung (ou Qi Gong) fait également partie des cours.

Dans le cadre de l’externe, le Karaté que l’on enseigne a pour base le style Shotokan. S’y rajoutent d’autres styles : le Goju-ryu et le Shorin-ryu dans la ligne de Higa Yuchoku, ainsi que de nombreux vieux kata, les Koshiki Kata. L’étude d’autres styles a une place importante, car cela permet une ouverture d’esprit nécessaire à la compréhension de sa pratique. En effet, il n’existe pas un style meilleur qu’un autre, mais plutôt une technique juste au moment opportun.

Si la main vide (Kara-Ho) est la première pratique, la main pleine (Buki-Ho) fait aussi partie de l’enseignement, avec le Kobudo, et plus récemment, le Hojutsu, pratique réservée sous condition au choix du Soké.

À tout cela, se rajoutent des concepts modernes, issus même de l’enseignement de Shihan Habersetzer, Soké du Ryu Tengu-no-michi, où sont réactualisés, notamment, des comportements face à un environnement d’agressivité qui peut avoir de nombreuses formes.

Pour plus d’information on peut également visiter tengu.fr.