Stage de Tai Chi Chuan au C.C.A. à Sélestat

Le stage annuel de tai chi chuan, qui se déroule en début d’année, au mois de janvier, s’est effectué dans les locaux du C.C.A. de Sélestat, dans le cadre du CRB-IT et dont Jean-Claude Bénis a la charge.

C’est toujours avec plaisir, où se mélangent anciens et nouveaux pratiquants de tai chi chuan, que la forme des 40 mouvements de style yang fut étudiée. Le  rythme  de  cette  forme  peut  parfois « déstabiliser » certains pratiquants mais la concentration et la volonté d’apprendre font que ces huit heures de travail permettent d’acquérir un bon sens du mouvement. C’est aussi l’occasion d’approfondir pour les « anciens » et de remettre sans cesse en considération ce que l’on pense parfois comme acquis.

Quelques stagiaires en action lors de la séquence de Tai Chi.

De gauche à droite : Marie-Andrée, Bernard, Marie-lise, Laurent et Christine, tous pratiquant avec une réelle passion...

L’attention et l’investissement de chacun dans l’effort amènent en fin de stage une fatigue, réelle, malgré la lenteur du mouvement, mais dont on en tire aussi un bénéfice, une certaine satisfaction d’arriver au bout. Le stage est par principe un moment intense de la pratique… ce qui nous ramène ensuite à un sentiment de facilité lorsqu’on revient à la durée d’un cours « normal ».
C’était également l’occasion pour des personnes extérieures à notre association, le Dento Budo Dojo, de nous connaître et de voir, même si cela n’est que sur la durée du stage, la manière dont on enseigne avec toute la mesure qui accompagne le stagiaire afin qu’il en tire le maximum pour son travail futur qui lui sera personnel… s’il veut réellement progresser. Car qu’on se le dise : un stage est une porte qui s’ouvre à condition qu’on en fasse quelque chose après ce temps de pratique. Quelqu’un qui en fait un simple produit de consommation serait évidemment dans l’erreur quant aux vertus que pourraient lui procurer la pratique du tai chi chuan.

scènes diverses

Photos du haut : Jean-Claude Bénis qui démontre... et qui corrige.Photos du bas : Louis à gauche et Patrick à droite 

C’est la raison pour laquelle doit suivre une pratique d’après stage, pour dans un premier temps ne pas oublier ce qui a été appris, puis pour améliorer et perfectionner la forme apprise. Cela demande du temps, du travail, avec sérieux et régularité… pour entrevoir les bienfaits de ce genre de pratique. Mais si on vient prendre du temps sur un week-end c’est aussi pour chercher quelque chose… Que cette recherche, ou découverte, vous accompagne le reste de votre vie pour continuer d’avancer et de comprendre le sens profond de cette quête.

Nous remercions vivement Christophe Rizenthaler qui a eu la gentillesse de prendre de nombreuses photos et dont quelques-unes vous sont présentées.



Ceintures Noires

Passage de grade de mars 2009

Notre association « Dento Budo Dojo » s’est enrichie le week-end du 21 et 22 mars 2009. Comme tous les ans, le CRB-IT (Centre de Recherche Budo – Institut Tengu) organise un passage de grade pour la ceinture noire. Il y avait cette année un cru exceptionnel puisque pas moins de trente et un candidats furent présents ! Si l’épreuve est réelle pour chaque karatéka, elle l’était également pour le Jury qui avait lui un temps d’observation d’environ 14 heures…

Au Dento Budo Dojo, deux candidats se sont présentés : Jean-Claude Bénis, instructeur, pour le grade de Tashi-ho (1) de Tengu-ryu karatedo ("équivalent" au 5e dan dans le milieu sportif) et l’un de ses élèves, Didier SIAT, pour le grade de Renshi-ho de Tengu-ryu karatedo (équivalent » au 3e dan dans le milieu sportif). Ils ont réussi tous les deux. Félicitations à vous.

Les candidats pour le passage de grade.

Les candidats au passage de grade de mars 2009.

Si d’un côté chaque candidat éprouve dans l’instant une certaine satisfaction à l’annonce de la réussite – à juste titre lorsqu’on voit tous les efforts que cela demande – il y a aussi l’autre versant qui laisse également un sentiment de non-satisfaction, d’inachevé, et là aussi, à juste titre ! Une réussite est toujours quelque chose de relatif. Elle marque juste un « placement » temporel sur une progression qui prend une vie. On peut voir ce qui a été fait en se retournant, mais c’est surtout devant qu’il faut regarder… et l’engagement, la conviction, la direction qu’on se donne, la volonté d’agir auprès de ceux qui nous font confiance, sont des valeurs qui accompagnent sur le Do (la Voie). Au fur et à mesure qu’on avance dans la progression, celle-ci se densifie et nous oriente sur des chemins propre à chacun, qui touche une personnalité. Le Do a aussi ce volet qui donne une certaine liberté où l’on commence petit à petit à apprivoiser une technique (le moyen) pour nous faire pénétrer dans quelque chose de plus intime, de plus personnel et qui vient répondre à ce que nous sommes au plus profond de nous. L’art de la main vide est justement un de ces moyens qui touche des valeurs essentielles pleines d’humanisme.

Didier SIAT en Tengu no kamae

Didier SIAT à gauche, en Tengu-no-kamae, prêt à répondre…
pour ne pas subir !

Balayage dans un kumite kata.

Jean-Claude BENIS et Didier SIAT lors d’une séquence
de l’un des Kumité Kata, propre à l’école Tengu-ryu.

Réception officielle du diplôme de 5ème dan.

Sous le regard des experts Jacques FAIEFF et Alex HAUWAERT, Jean-Claude BENIS reçoit de son maître
Roland HABERSETZER les félicitations pour le titre de
TASHI-HO (5ème DAN de Tengu-ryu Karaté-do).

« Un sentiment de responsabilité grandit avec l’honneur de recevoir ce grade de Tashi-ho… », formulait Jean-Claude Bénis, « C’était un rêve à mes débuts de la pratique, mais c’est aujourd’hui une réalité. Je ne pensais pas qu’un jour j’en serai là ! ». Ainsi l’aventure continue. Notre sensei nous transmet également cette passion du Tengu-ryu Karatedo en nous imprégnant de concept que son maître, Soke (2) Roland Habersetzer, Hanshi (3) du Tengu-ryu, lui transmet ainsi qu’à tant d’autres karatékas qui veulent bien essayer de garder une conception de l’art dans la pure Tradition. La réussite est pour tout le dojo (4) de Sélestat. On la doit aussi au travail de ses assistants, Patrick JOSEPH (SHOSHI-HO), Sébastien ROCHE (SHOSHI) et Didier SIAT (Renshi-ho) qui ont participé pour le besoin de la démonstration illustrant des concepts autour du yonnin kumite (5). Didier SIAT, après tout ce travail plein de sérieux, a obtenu également son grade de Renshi-ho, ce qui l’aidera également de son côté auprès de ses élèves dans son Dojo sur Strasbourg. L’année prochaine d’autres défis nous attendra, où seul le plaisir de la Voie (Doraku) nous guidera…

(1) – Voir graduation du ryu pour plus de détails.
(2) – Fondateur d’une école d’art martial.
(3) – Titre pour un maître d’art martial classique ayant atteint les plus hauts niveaux de compréhension.
(4) – Lieu de la Voie.
(5) – Pratique où l’on voit un défenseur faisant face à trois adversaires.

Remarque : on pourra toujours se référer à l’incontournable « Encyclopédie des Arts Martiaux », de Gabrielle et Roland Habersetzer, aux éditions Amphora, pour éclaircir certains termes utilisés sur notre site.



L’année 2009 commence fort !

L’année 2008 bien derrière nous maintenant laisse un début d’année 2009 avec son lot d’émotions.

Pour commencer, notre site, et nous nous en excusons, a eu un moment d’interruption ! Un changement d’hébergeur, avec tout ce que cela implique concernant la gestion des transferts de fichier, a eu pour résultat une interruption momentanée. Mais cela est à nouveau rentré dans l’ordre. Encore pas mal de travail attend le web master pour la mise à jour.

Dans la rubrique « News » vous pourrez consulter différents articles sur notre association et qui montrent bien sa vitalité. Quelques photos sur le stage de Tai Chi Chuan qui avait été annoncé et qui eut lieu courant janvier, puis le passage de grades en mars, et une information sur le prochain stage de Printemps qui aura lieu au mois de mai prochain sont les principaux sujets abordés. Enfin, la venue d’un nouvel écusson vient d’apparaître au CRB-IT (lire : Centre de recherche Budo – Institut Tengu) et que nous vous présentons.

Le président, Jean-Claude Bénis, a eu un premier trimestre 2009 qui sortait, on ne peut dire moins, de l’ordinaire… Mais cela ne fait que gonfler cet enthousiasme qui l’a auprès de ses élèves. Il mesure de plus en plus son engagement dans le ryu que Shihan R. Habersetzer a créé et qu’il suit avec fidélité.

À lire les News, vous en percevrez la teneur… Bonne lecture à vous qui venez sur le site.

 



Le stage de printemps

Mai 2009

Comme tous les ans, notre dojo (1) a dans son calendrier de l'année, l'habituel stage de printemps, avec une petite note particulière cette année, puisque c'était quand même le 45e ! Cela ne rajeunit personne… mais l'engouement de chacun a une fois de plus montré la nécessité de ce rendez-vous. C'est toujours avec un réel plaisir que certains membres de notre association ont pu y participer. La meilleure preuve pour nous c’est lorsque ce nombre de stagiaire augmente… avec à la clé, une découverte : le stage est un réel enrichissement. Pratiquer, échanger, s’ouvrir sur de nouveaux horizons, avec des budokas (2) d’autres dojos, restera toujours un moyen d’agrandir sa propre connaissance sur la quête entreprise par le budoka. Les remises en questions véhiculées par sensei Roland Habersetzer, en expliquant, en démontrant, bousculent nos idées si l’on veut bien les entendre… Sortir des schémas habituels et essayer de « coller » à la réalité d’aujourd’hui face à une agression est forcément un défi pour celui qui veut essayer de trouver des réponses à ces nouveaux modes opératoires que les médias nous montrent parfois. C’est dans cet esprit que le sensei nous sensibilise. Au-delà de la technique, l’attitude est sans doute un des éléments clé auquel il faut avoir réfléchi avant qu’une agression - s’il devait y avoir – survienne.

Pratiquer un budo restera toujours quelque chose de sérieux, car des vies sont en jeu… On perçoit alors qu’entreprendre une réponse juste face à une agression est un enjeu considérable. La conscience de chacun sera touchée, pendant, mais aussi après l’agression… où les traces ne manqueront pas ! Éduquer un corps avec une technique, mais plus encore celui d’un esprit, sera toujours au centre de la préoccupation de notre enseignement dans le Tengu-ryu. Ce n’est évidemment pas simple, mais c’est aussi pour cela que cette pratique restera toujours passionnante… Ce stage pour le Dento Budo Dojo marque également la fin d'une période où les événements n'ont pas manqué. C'est aussi des souvenirs… la marque du temps qui passe. Sans vouloir accélérer le temps nous sommes maintenant prêts pour la suite de nouvelles aventures. Mais en attendant la rentrée de septembre 2009, laissons vivre pour chacun un temps plus personnel, l'été ayant aussi ses satisfactions auprès des proches, des amis… et de la pratique sans cesse présente en nous.


(1) - Lieu de la Voie

(2) - Pratiquants d'un budo

Groupe important de karatekas venant d'un peu partout.

Ci-dessus les stagiaires présents et venus d'un peu partout, de France comme de l'étranger (peut-on encore le dire à l'heure de l'Europe ?) pour profiter
encore de l'enseignement de sensei Roland Habersetzer, encadrés de ses experts, montre une fois de plus de l'intérêt porté au Tengu-ryu.

Tengu-no-kamae

Jacques FAIEFF face à Sensei HABERSETZER en Tengu kamae

Quelques membres du Dento Budo Dojo venant goûter à la source auprès de Shihan Roland HABERSETZER.

Les ceintures noires, très nombreuses au cours de ce stage de printemps.

Le groupe de ceintures noires au stage.



Un nouvel écusson au CRB-IT

"Centre de Recherche Budo - Institut Tengu"

Le "Centre de Recherche Budo - Institut Tengu" a un nouvel écusson qui fusionne l'ancien écusson du CRB avec le plus récent de l'Institut Tengu. Ce renouveau est à l'image du ryu qui se veut évolutif dans la démarche Budo. Il n'y avait qu'un pas à faire pour montrer cette évolution tout en gardant la racine, avec sa couleur rouge qui rappelle celui du CRB et en y incluant celui de l'Institut Tengu.



Éditorial de juin 2009

Mai 2009

L’été est devant nous à l’heure de l’écriture de cet éditorial. Nous arrivons ainsi à " la fin de la saison " ! N’est-ce pas la formule employée lorsqu’on suit les rythmes scolaires ? Pourtant, nous ne sommes qu’à la moitié de l’année ! Et en termes de pratique d’un art, que ce soit le Tai Chi Chuan, le Qi Gong, le Tengu-ryu Karatedo, ou bien d’autres encore, cela n’a évidemment aucun sens de parler de saison. On comprend qu’une pratique n’a de sens que si celle-ci s’inscrit dans une continuité, où les " vacances " n’ont pas de place, car faisant partie de nous. C’est tout simplement, une pratique " vivante "… par ses mouvements, ses réflexions, ses rencontres, etc. Mais il est vrai aussi qu’il peut y avoir des rythmes différents sur une année et qui n’excluent quelques moments de "break" pour mieux se retrouver ensuite. Une pratique n’est pas quelque chose qui doit enfermer le pratiquant, non plus le fermer à ce qui est en dehors de celle-ci, mais au contraire l’ouvrir. Ouvrir afin de mieux appréhender, de mieux considérer nos questionnements face à soi et aux autres, pour mieux vivre.

Aujourd’hui, la crise étant présente un peu partout (peu de secteurs économiques sont malheureusement épargnés…), des tensions sociales apparaissent. Cela est traduit par une montée de violence chez de nombreuses personnes. Tant avec soi (où le stress grandit par le fait même d’être, ou d’avoir peur d’être, au chômage par exemple), qu’avec les autres ; sa propre famille, ses amis, ses collègues, etc. Alors cela ne peut qu’interpeller un budoka (*).

Que peut-on faire face à cette violence qui peut avoir plusieurs formes ? La réponse est loin d’être simple. Elle sera d’ailleurs différente si on se place du côté de la prévention. La présence d’une pratique (martiale, ou pas) individuelle, et appropriée à la personnalité de l’initiateur de cette prise en charge, fera sans doute écho dans ces moments de crises. Je pense qu’effectivement une pratique comme nous proposons au sein même de notre association est une façon de reconsidérer quelques éléments essentiels dans la vie d’un être humain. Se recentrer, se retrouver, est sans doute la chose la plus importante qui dans un autre temps, une autre époque, était bien présents. Le mode de vie que nous propose la société nous sollicite beaucoup. À tel point que nous devenons des pions bougés par d’autres… Et nous dans l’histoire, que décidons-nous vraiment pour nous ? Avons-nous gardé quelque part un espace juste pour soi, en dehors des autres ? Percevoir cela est simplement reconsidérer l’être que nous sommes. Pratiquer un art martial peut alors être une solution pour justement s’intéresser à soi avec le questionnement qui l’accompagnera le long de ce cheminement intérieur. Souvent, nous nous arrêtons à ce que nous voyons… et c’est déjà en soi une erreur. N’oublions pas que nous avons la faculté d’interpréter, avec notre grille qui déforme la réalité. L’être humain est excellent dans ce domaine. Et si justement l’art martial était bien autre chose qu’une gesticulation d’apparence sauvage ? Qui peut se dire qu’au fond cela peut être autre chose que cette simple apparence que je perçois ? Peut-être vous… si vous voulez essayer, en laissant au vestiaire vos idées préconçues et trop souvent véhiculées par des pratiques déformées et malheureusement majoritaires aujourd’hui. Car ce qui fait de l’art martial un art touche évidemment à l’élévation de l’être que nous sommes. N’oublions pas que l’humain quitte l’animal pour devenir homme, ou femme. Mais cela demande quelques efforts pour justement arriver à pacifier un esprit, un comportement, qui lorsqu’il retrouve son côté animal peut revenir très vite à l’animalité.

Au Dento Budo Dojo, dans nos pratiques, nous étudions, toujours plus, pour peut-être toucher quelque chose en soi et qui doit vous accompagner à être mieux au quotidien. " Connais-toi toi-même, et tu connaîtras les autres " est à l’image de notre pratique. C’est en passant par le corps, avec le mouvement accompagné de ses rythmes, de ses émotions, qu’on vise à mieux comprendre ce que nous sommes dans notre profondeur.

Le président : Jean Claude Bénis



Éditorial de septembre 2009

La rentrée au Dento Budo Dojo

L’année 2009 vient de voir les deux tiers de son temps passer, avec, bien des turbulences. La crise, à l’échelle planétaire, puis maintenant la grippe A dont l’actualité nous est quotidiennement rappelée montrent une ambiance morose et pas forcément réjouissante pour un futur proche. Sans sombrer dans le pessimisme – après le creux de la vague, nous remonterons… – il est aujourd’hui urgent de s’interroger sur des questions essentielles, où la posture de l’être que nous sommes nous permettra encore de rester debout.
Notre association, par les différentes pratiques qu’elle propose le Tengu-ryu Karatedo ou le Tai-Chi-Chuan sera un moyen qui justement vous permettra de vous retrouver malgré ces moments de tension, et donc de stress, qui souvent nous submergent. La possibilité de se retrouver au chômage, du jour au lendemain, génère parfois des « toxines » dans notre corps. La conséquence de tout ce stress intérieur peut se manifester sous différentes formes comme en témoigne par exemple un ulcère, du psoriasis, plus grave encore, un cancer. Car qu’on veuille l’admettre ou pas, le corps cherche des solutions d’évacuation de toutes ces tensions intérieures. Cependant, ces maladies peuvent avoir des origines très différentes et parfois inconnues.
Une pratique, guidée par une progression, avec pour premier objectif celui d’être mieux dans sa peau, ne peut être que bénéfique pour soi. Et libérer le trop-plein est certainement primordial pour éviter « l’implosion intérieure ». Que de bonheur de se prendre un peu de temps pour soi, dans un groupe où l’on partage une même passion… Un enrichissement certain pour une meilleure qualité de vie car la philosophie qui accompagne le mouvement nous laisse entrevoir qu’il existe encore un espace, que chacun possède, qui demande à être cultivé.
La pratique du Tengu-ryu Karatedo, véritable méthode moderne voulant répondre à divers scénarios de défense, est un moyen de se libérer et de se voir, de se reconsidérer sur un angle souvent oublié. Une technique de défense est par définition un outil qui le cas échéant doit répondre à une agression. Mais cela ne s’arrête pas là… C’est aussi un moyen pour vous emmener vers d’autres directions, où la philosophie du mouvement véhicule quelques vertus qui se manifesteront avec le temps. Tremper un kimono, oui, mais de manière constructive et intelligente pour aller plus loin et toujours avec plaisir sur un chemin où l’on avance de découverte en découverte. La pratique du Tai Chi Chuan, même si son origine est martiale, sera orientée davantage vers la circulation de l’énergie vitale - appelée CHI en chinois. Nous l’enseignons avec également ses applications martiales pour mieux comprendre le mouvement qu’on pratique en solo. Voir une application reste un support supplémentaire pour mieux apprendre et mémoriser. Mouvement lent et tout en souplesse, le Tai Chi demande un effort de concentration et de vigilance afin de bien le reproduire… On peut bien voir, bien comprendre, mais pas forcément bien faire… il faut laisser le temps au corps et accepter que cela puisse être parfois long : c’est au fond, aussi, un regard sur soi-même. Le Qi Gong, par des séquences plus courtes, aidera aussi à l’apprentissage et sera effectué en début de cours pour se libérer des tensions venant de l’extérieur.
Ces pratiques seront une source supplémentaire pour améliorer l’état de santé de chacun, une priorité que l’on perçoit mieux avec le temps. Et au fond, le plaisir d’apprendre, dans une bonne ambiance offerte dans le Dojo (lieu de pratique) restera toujours une clé essentielle de notre enseignement qui se veut progressif selon les possibilités de chacun.
Ces lignes vont se fermer… pour vous laisser, peut-être, la possibilité d’ouvrir nos portes et goûter à une nouvelle pratique dans votre existence dont nous savons bénéfique.
Bien à vous et restons solides face aux événements à venir.

Jean-Claude Bénis



L'École des cadres 2009

Réunion de tous les cadres en septembre 2009 du Tengu-ryu.

Un temps magnifique nous a accompagnés durant ce qui ouvre pour nous, dirigeants et assistants des dojos du Centre de Recherche Budo-Institut Tengu, un nouvel espace de réflexion sur nos pratiques diverses, sans arme – kara-ho – ou avec arme – buki-ho, avec le souci de mieux faire auprès des personnes qui bénéficient de nos enseignements. Apprendre sans comprendre risque de nous envoyer dans une impasse. C’est justement pour éviter, si possible, ces issues qui mènent nulle part que l’école des cadres voit pleinement sa crédibilité.
Ces pratiques seront une source supplémentaire pour améliorer l’état de santé de chacun, une priorité que l’on perçoit mieux avec le temps. Et au fond, le plaisir d’apprendre, dans une bonne ambiance offerte dans le Dojo (lieu de pratique) restera toujours une clé essentielle de notre enseignement qui se veut progressif selon les possibilités de chacun.

Photo des cadres du Tengu-ryu.

Les cadres du Tengu-ryu.

D’un point de vue technique, la Voie Tengu a été abordée sous de multiples directions : le kata « kara-ho tengu no kata », le cérémonial du « goshin no kata » et une de ses séries. S’ajoutait également une mise au point sur l’observation de détails concernant certaines techniques de base. Enfin, une démonstration simultanée du Tengu no kata dans ses nombreuses formes : mains nues, tambo, boken, etc., ont montré aux cadres les passerelles qui existent à travers toutes ses formes.
Toujours dans l’idée du partage des différents points de vue, L’École des cadres a une fois de plus fait ressortir que notre pratique a un réel sens si celle-ci colle à la réalité d’aujourd’hui, la préoccupation même du ryu à travers ce qu’offre Sensei Habersetzer.
Maintenant, laissons place au temps pour digérer les propos de notre sensei, les assimiler, puis les appliquer avant notre prochain rendez-vous qui aura lieu au stage de Kan Geiko, les 21 et 22 novembre 2009.

Alex Hauwaert exécutant un oï tsuki chudan.

Alex Hauwaert démontrant oï zuki chudan.

Attentifs, les cadres écoutent et regardent Sensei Roland Habersetzer.

Les cadres écoutant sensei R. Habersetzer

Oï-zuki chudan exécutés par les cadres.

Revoir les bases c'est aussi fondamental pour un bon suivi de nos élèves.

Oï-zuki chudan exécutés par les cadres.

Quelques ceintures noires du Dento Budo Dojo avec Sensei R. Habersetzer.



Stage d'hiver : Kan Geiko 2009

Kan Geiko, notre stage d'hiver au " Centre de Recherche Budo - Institut Tengu "

Kan Geiko, notre stage d’hiver… n’avait ni le froid ni la neige que l’Alsace connaît souvent en cette période de l’année. Est-ce un signe du soi-disant réchauffement de la planète ? On ne sait pas, mais ce qu’on sait en revanche c’est qu’il y avait en cette occasion un réchauffement des cœurs de chaque karatéka ! Pour preuve, la présence en nombre… Mais aussi l’engouement et la persévérance dans la pratique du Tengu-ryu Karatedo. Même une délégation russe y était présente…
Le contenu était dense, aussi bien dans la pratique que dans les pistes théoriques… pour toujours aller plus loin ! Ne jamais se satisfaire d’avoir ce que nous avons et essayer, face à de nouveaux cas de figure, de trouver des solutions répondant à des agressions malheureusement en nombre grandissant est toujours un challenge dans le ryu (1).
Le sensei, comme à son habitude, ne se lasse pas d’expliquer et de démontrer avec ses experts. Dans ces occasions les oreilles et les yeux de chacun sont fixés pour essayer de reproduire au mieux ce qui a été démontré. Passer par le corps, sentir le rythme, demande bien souvent du temps pour affiner la pratique de chacun. C’est aussi pour cette raison que les convaincus en redemandent. Loin d’une pratique sportive, le Tengu-ryu Karatedo est une voie de l’homme, où celui-ci par un mélange de sa recherche à travers le geste et sa réflexion allumera sur son chemin quelques lanternes… soutenu par un comportement responsable, si important à transmettre pour les citoyens de demain. Une pratique martiale est source d’interrogations mais doit déboucher sur une attitude plus juste face aux circonstances de la vie. Le sensei nous a rappelés, avec force, la mesure qu’il faut mettre en œuvre dans une réponse face à un conflit qui peut surgir à tout moment. Mais lorsqu’il faut y aller, il ne doit pas y avoir un seul grain dans le rouage de l’engagement… résultat d’une décision préalablement réfléchie et si possible mûrement réfléchie.
Une dizaine de karatékas de notre dojo étaient présents. Tous ravis avec en souvenir les échanges, les petites réussites - il en faut de temps en temps ! - mais surtout cet éclairage sur notre pratique où seule l’humilité a sa véritable place lorsqu’on voit, parfois un peu dans le brouillard et qui déforme notre perception de la réalité des évènements, la difficulté d’être juste dans une réponse à un éventuel conflit. Mesurer les enjeux est déjà un premier signe d’évolution pour une pratique intelligente, celle qui fait grandir dans le respect. Les explications de Sensei R. Habersetzer… une fontaine… ont été limpides comme de l’eau de roche. À chacun ensuite d’y boire à sa convenance…
Le Dento Budo Dojo a eu un prolongement, pour ceux et celles qui ont pu participer, dans la pratique du Kobudo (2), au dojo de Didier SIAT avec la délégation russe et sous la responsabilité de Jean-Claude Bénis. Ce dernier tient à remercier Didier SIAT (3) pour sa collaboration qui a permis cet « extra » dans la pratique du bo (4). En deux heures, pas moins de quatre katas de bo ont été enseignés… avec une certaine fatigue, décelable, sur la fin. Le « disque dur » semblait bien rempli ! Dimitri a pu également présenter quatre katas de saï pour recevoir quelques conseils supplémentaires. Pour les « regardants », cela restait un régal de voir que dans cette pratique la responsabilité du geste prenait encore un gain supplémentaire en matière de contrôle !
Un remerciement également pour André Mouheb qui a bien voulu prendre quelques photos en cette occasion, nous laissant ainsi quelques souvenirs qui resteront dans le monde du visible…
Et maintenant, place à cet espace de temps, individuel, pour que tous puissent par notre pratique incorporer les nouvelles données afin d’illuminer notre lanterne intérieure, pour soi et les autres qui croiseront notre chemin… avant de se retrouver en 2010, déjà !


(1) - École traditionnelle dans les budo.
(2) - Le kobudo est une pratique avec des armes anciennes d’Okinawa. Les plus connues sont : le bo, les saï, le nunchaku, les tonfa.
(3) - Didier SIAT enseigne sur Strasbourg. http://shinkyuudojo.free.fr/
(4) - Bâton long d’environ 1,80 m dans la pratique des Kobudo.

Les experts.

Sensei HABERSETZER entouré de ses experts ...

Le Dento Budo Dojo représenté.

... des participants du Dento Budo Dojo ...

Le groupe de Russes.

... et du groupe des Russes avec les experts.

Soke Roland Habersetzer expliquant.

Les stagiaires... toujours attentifs... pour mieux comprendre le message et les explications techniques et mentales...

Démonstration du sensei.

... où la parole laisse ensuite la place aux diverses démonstrations.

Explications avec des illustrations.

Parfois, l'explication s'appuie également sur des représentations graphiques, afin de renforcer les concepts sous-jacents.

Phase technique en karaté.

Sensei Roland Habersetzer dans une phase d'un Renzoku-waza.

Jacques Faieff

Jacques Faieff à gauche et ...

Sensei Roland Habersetzer et Alex Hauwaert

... Alex Hauwaert en démonstration avec R. Habersetzer...

R. Habersetzer avec un expert Russe, Evguéni.

... ou encore Evguéni Bezrouchko sur la gauche.

Salut en début de cours.

Prolongation du stage en compagnie de Jean-Claude Bénis pour l'apprentissage de quelques katas de bo.

Apprentissage d'un kata de Bo, arme du kobudo, dans le Tengu-ryu.

Phase du renshu kata sandan de bo.

Phase de kata de bo.

Chacun à sa manière dans l'exécution d'un kata...

Jean-Claude Bénis observant les karatékas lors de l'apprentissage d'un kata de bo.

... sous le regard de Jean-Claude Bénis ...

Exécution d'une phase de kata de bo.


... ou sous sa direction.

Christian exprimant une véritable joie.


Tout ce sérieux n'excluait pas le sourire de Christian !

Jean-Claude Bénis et l'interprète des Russes, Nélie.


Nélie, la traductrice des Russes et J.-C. Bénis.

Exécution d'un kata de saï par Dimitri.

Dimitri montrant un kata de saï.

Éditorial de décembre 2009

À l'approche de Noël et de la nouvelle année 2010…

D'une année sur l'autre, à un jour près pour les années bissextiles, le temps qui s’écoule est le même, pour tous… Le contenu de l’année, quant à lui, est bien différent, ce qui en donne un sentiment de rapidité ou de lenteur. Les évènements ont leurs mots à dire et parfois se traduisent en maux. Pour exemple, la crise, toujours la crise, et encore la crise ! Et comme ce n’était pas suffisant, ajoutons le « phénomène grippe ». Le relais des médias a d’ailleurs joué pleinement son rôle…

Pas celui d’informer – à force de répéter on n’informe plus, on inquiète – mais plutôt de diriger des esprits vers un consensus où l’état des faits domine, submerge la pensée de chacun, pour faire en sorte que ces deux préoccupations soient les deux seules de notre vie. C’est peut-être vrai pour ceux et celles qui sont au contact de ses informations… En effet, je ne suis pas certain que des groupes ethniques comme les Inuits, les Papous, etc., ressentent ces évènements comme nous, occidentaux, habitants de sociétés « modernes »… Dans tout ce désordre planétaire, qui est dans l’authenticité ? À bien y regarder, l’homme de demain, celui qui restera debout face à toutes ces tensions qui nous envahissent, sera celui qui aura fait l’essentiel de ce qui doit être prioritaire pour lui-même. Reste à définir ce qui est réellement prioritaire. Là, chacun tentera de trouver une réponse, sans doute différente du voisin. Mais au fond, peu importe la marque de ces différences si… on touche à de l’authenticité, du vrai, du… précieux. En dehors de toute « capitalisation matérielle » on peut admettre que dans le précieux la santé à sa place. C’est d’ailleurs ce que l’on souhaite lors des vœux en début d’année. Dit autrement, sans sombrer dans l’égoïsme, ce qui en ferait un véritable piège pour un développement plus profond du soi, être à l’écoute de sa propre personne, s’occuper de soi, restera encore plus que jamais une nécessité, une priorité à mettre en œuvre si ce n’est pas déjà fait pour justement faire face aux turbulences extérieures qui nous « agressent ». Le chômage, la maladie, la perte d’un proche, etc., sont des occasions « offertes » pour que l’être que nous sommes puisse penser l’évènement et nous permettre de voir ce qui est essentiel face à ce qui est au fond secondaire. Il y a tant d’évènements qu’on ne sait lire, qu’on ne sait décrypter, que nous ne savons plus où aller…

Dans le présent, aller vers soi, seulement là, et donc très proche, avec profondeur, n’est-ce pas là la direction à prendre ? Pour que dans un futur votre profondeur puisse s’ouvrir aux autres, en partageant, en échangeant votre « connaissance de la vie » et ainsi aider ceux qui justement ne comprennent plus le monde dans lequel nous vivons. Cependant, il faut une condition : qu’on nous laisse cette liberté de le faire. Faire croire qu’il n’est pas possible d’engager vers une direction personnelle d’une recherche, d’un questionnement voulant répondre à une problématique en faisant croire que seuls des soi-disant spécialistes détiennent la vérité, serait un pur mensonge.

Dans un dojo – le lieu de la Voie, on ne pratique pas une activité sportive (où seuls « performances » et résultats sont souvent perçus comme des priorités), mais une « activité » qui touche à l’être. Voilà pourquoi, notre association, le Dento Budo Dojo, veut défendre sa différence par une pratique Traditionnelle des arts martiaux, tant avec sa forme externe qu’est le Tengu-ryu Karatedo, que sa forme interne avec le Tai Chi Chuan. Ces deux formes, différentes par leurs aspects extérieurs, mais fondamentalement convergentes dans leur aboutissement, sont le centre de notre enseignement. Le seul adversaire, et de taille celui-là, tellement réel, c’est soi-même ! Avec notamment nos préjugés, nos certitudes, nos « connaissances » qui créent bien souvent des obstacles pour se connaître en profondeur.

La nouvelle année approche, et au nom du Dento Budo Dojo, on ne peut que vous souhaiter avant toute chose, la santé, et que cette année 2010 soit par son contenu évènementiel meilleure que 2009… Alors que le soleil brille au-dessus de votre tête et vous apporte cette lumière si importante pour justement… nous éclairer !

Jean-Claude Bénis