Patrick JOSEPH, à gauche, 1er dan et Sébastien ROCHE, à droite, 2ème dan.

Patrick JOSEPH, à gauche, 1er dan et Sébastien ROCHE, à droite, 2ème dan.

Le Dento Budo Dojo en Noire

Le Dento Budo Dojo a eu de nouvelles réjouissances en ce mois de mars : Patrick JOSEPH a obtenu le titre de SHOSHI-HO et Sébastien ROCHE celui de SHOSHI (1). Il va sans dire que cette promotion restera le fruit du travail de chacun, effectué dans la passion et la volonté de progresser dans notre ryu (2), le Tengu-no-michi. L'assiduité et l'engagement de leur pratique me réconfortent dans l'envie de les emmener encore plus loin.

Le Dento Budo Dojo était très content de voir leurs sempai ainsi, et montrant, pour ceux qui ont commencé depuis peu la pratique de karatedo, que leur détermination les fait avancer sur ce chemin où chaque pas amène de nouvelles questions... et ainsi continue la quête.

Encore toutes nos félicitations à vous deux, et que votre sourire et joie continuent à nous accompagner... Do Raku, n'est-ce pas !

 


(1) - Pour plus de détails voir la graduation utilisée au Dento Budo Dojo.
(2) - Ecole traditionnelle dans le Budo japonais.

 

 

Éditorial d'avril 2008

Que dire pour un premier éditorial sur le site du Dento Budo Dojo ? Il y a tant de choses...

Après réflexion, j'ai tout simplement pensé aux raisons de la présence de ce site. La première, de toute évidence est de se faire connaître. Cela va de soi ! Mais on peut se poser la question sur l'utilité d'un nouveau site sur les Arts Martiaux : il y en a déjà tant ! Chacun d'entre eux défendant une orientation qu'il donne à la pratique martiale (ou ce qui en ressemble…), il en sera de même pour nous et cela sera notre seconde raison : défendre une conception de la pratique martiale et ce qu'elle touche, en notre temps.

Ce qui est certain, c'est que nous ne pratiquons pas dans une orientation sportive ou artistique. Il n'y aura donc pas sur ce site de résultats sportifs.

Il n'y aura pas non plus de vidéo présentant une forme telle que le kata* ou autres enchaînements techniques. Non pas que ce soit inintéressant, mais cela existe déjà en suffisamment grande quantité sur le web qu'il ne me paraît pas nécessaire d'en rajouter. Et au fond, en dehors du fait qu'une vidéo restera un document, elle n'apportera rien fondamentalement dans la connaissance de ce qu'elle peut présenter.

Après ces quelques remarques, que peut apporter notre site ?

Je pense qu'une raison valable de son existence sera celle de la réflexion. En effet, réfléchir sur sa propre pratique me semble central pour éviter si possible de s'orienter dans une impasse. Si c'était le cas, il n'est jamais trop tard de faire demi-tour dans cette impasse pour se réorienter vers une pratique plus constructive dans l'intérêt d'une bienveillance chez chacun d'entre nous. La pratique des Arts Martiaux, s'étant popularisée depuis la deuxième moitié du XXe siècle, a pris de multiples directions. Malheureusement, nombreuses sont celles qui, de mon point de vue, n'ont plus rien à voir avec les différents enseignements que nous ont laissés ces maîtres reconnus dans la généalogie de ces arts.

Le président : Jean Claude Bénis

Éditorial de septembre 2008

L'été dernier a vu les médias se tourner vers l'est, avec les Jeux Olympiques se déroulant en Chine. Je me suis intéressé à toutes les disciplines mais j'ai accentué mon attention sur les "arts martiaux", si on peut encore appeler cela comme ça, et j'ai eu des surprises... Bien sûr, à ce "niveau-là, la forme physique est bien présente, mais qu'en est-il de la force morale lorsqu'on voit des pleurs suite à une déception ? Cela m'a interrogé. Un rang sur un podium, une médaille "ratée" n'est rien à côté de sa propre vie, car dans l'art martial, seul l'enjeu est celui de préserver sa vie...

On peut se demander comment ressortent les personnes qui ont vécu cette déception durant la compétition. Cela doit laisser des traces, parfois longues à guérir... mais où est alors l'aspect éducatif de la pratique de l'Art martial, cette partie qui construit l'être humain, physiquement, le maintenant ainsi en bonne santé, mais aussi psychologiquement, en faisant en sorte qu'il se sente bien avec lui-même avec un esprit lucide face aux réels enjeux. Dans le taekwondo, une forme de karaté pratiquée initialement en Corée, on a pu également voir que seules les techniques de jambes étaient présentes dans la compétition. Cette pratique est évidemment réductrice car le taekwondo offre beaucoup plus que cela dans sa technique, et heureusement. L'erreur ici est justement de faire croire au public que le taekwondo, c'est ce qu'on nous montre à travers les médias, et que si vous ne savez pas donner des coups de pied, vous ne pouvez pas pratiquer. En d'autres termes, le jour où vous ne pouvez plus utiliser vos jambes, vous n'êtes plus "bons" ! Rien que ça. Et là encore, où est l'aspect éducatif de l'art martial ? Je me répète, mais j'insiste... les maîtres du siècle dernier, pratiquaient eux, toute une vie, même sans les jambes, en préservant leur santé et non pas en subissant de durs traumatismes. C'est d'ailleurs par une pratique intelligente que vous pouvez pratiquer sur une vie. Évidemment, nul n'est pour autant à l'abri d'un souci de santé, et là, nous avons tous le droit à une part de ce "gâteau" dont on se passerait bien.

Si maintenant vous voulez essayer une pratique qui n'est pas celle d'un sport mais bien celle d'un art martial au sens noble du terme, où la compétition y est totalement absente dans l'esprit de la pratique mais aussi dans celle des personnes présentes, alors vous pouvez nous rejoindre et vous verrez que souvent nous avons une vision de la pratique martiale bien erronée. Maintenant, ceux qui veulent faire de la compétition je n'ai évidemment rien contre, c'est leur choix et je le respecte et pour cela, il existe des structures qui le proposent. C'est aussi bien que cela existe : il en faut pour tout le monde ! Il ne faudrait cependant pas croire que la pratique que nous proposons est celle d'un loisir, d'un moment de détente... bien au contraire, c'est l'effort qui compte, la persévérance, l'assiduité et la réflexion pour toujours progresser et surtout évoluer dans sa technique à travers ce que vous pouvez mettre en place avec votre corps, mais aussi intelligemment, d'une manière constructive.

Tout un programme et combien passionnant pour celles et ceux d'entre vous qui voudront bien faire cette démarche.

Le président : Jean Claude Bénis

Fibromyalgie - Intervention de notre association

C’est après un entretien téléphonique avec Maïté Demichel, une des responsables de l’Association des Fibromyalgiques d’Alsace (AFA) et un contact avec la présidente Martine Gross, que notre président Jean-Claude Bénis a eu le privilège d’intervenir pour une conférence sur la pratique du Qi Gong et du Tai Chi Chuan.
La présidente Martine Gross ayant fait un discours présentant la maladie ce 25 octobre 2008, avec les dernières données connues de cette maladie, c’était au tour de Jean-Claude d’intervenir.
Pour commencer, une présentation générale fut effectuée sur la pratique du Qi Gong comme du Tai Chi Chuan, en indiquant les vertus connues que cela engendrait dans certains cas et sur certaines personnes d’un point de vue médical, auquel se rajoutait un aperçu historique sur les origines supposées de ces pratiques ainsi que les différents styles connus aujourd’hui. Le foisonnement des pratiques internes dans notre société ainsi que l’expansion du nombre de groupe pratiquant le Qi Gong comme le Tai Chi Chuan montre bien l’intérêt que portent aujourd’hui les gens auprès de cette « médecine douce ».
Face à ce constat, le président n’hésitait pas à mettre en garde quant aux résultats, tant attendus, de ces pratiques, la médecine occidentale dite traditionnelle n’ayant pas (encore) de réponse à la fibromyalgie dont la source reste encore dans le brouillard. Il apparaissait souvent un désarroi dans l’assemblée, et bien compréhensible, où parfois de grosses sommes d’argent étaient investies auprès de personnes tant soit peu malhonnêtes, avec des solutions « miraculeuses », ce qui laissait évidemment M. Bénis perplexe devant cette situation. Alors pour essayer de protéger ces personnes, il mettait en garde sur les résultats tant espérés des pratiques internes : "D’abord, il faut avoir confiance en son médecin : c’est le spécialiste ! Maintenant, on peut effectivement essayer d’autres pratiques pouvant aider, sans doute, mais de là à prétendre la guérison… ce serait certainement du mensonge". Le discours de M. Bénis était sans détour, même auprès de personnes qui enseignent le Tai Chi Chuan avec si peu d’années de pratique… ce n’est pas sérieux ! Dans la tradition, soulignait-il, il faut au moins dix années de pratique pour commencer l’enseignement… et ce n’est même pas encore suffisant : il faut également l’autorisation d’un maître reconnu dans ses arts… Ce n’est évidemment pas le discours attendu par l’assemblée, mais que dire d’autre ? Seul un langage de vérité doit avoir place devant des personnes qui souffrent…
Cette mise en garde énoncée, Jean-Claude Bénis fit une petite démonstration de Tai Chi Chuan ainsi que quelques mouvements de Qi Gong. Pour compléter l’aspect visuel, un peu de Tui Shou fut également montré avec une personne de l’auditoire.
Pour clore cette après-midi, un goûter fut organisé par l’association et c’était aussi l’occasion pour Jean-Claude Bénis de répondre, d’une manière plus proche, aux quelques questions qui venaient d’ici et de là.
L’impression qui se dégageait de ce moment passé… laissait au représentant du Dento Budo Dojo une sensation de brouillard qui met mal à l’aise… car se sentant en bonne santé, on ne peut imaginer la souffrance de ces gens. Alors oui, continuons de pratiquer nos arts… pour nous aider à mieux vivre.

Novembre 2008