2012

Nos Vœux

Bonne année 2012

 

          Chaque instant n’est en rien ressemblant au suivant. Quel que soit le laps de temps considéré, son contenu sera toujours différent de celui qui l’a précédé, comme de celui qui le succédera. Alors laissons cette année 2011 derrière nous, tant elle fut difficile, voire terrible, avec ses désordres, si variés, si nombreux, de partout… qu’elle a marqué chez chacun d’entre nous, à sa façon, notre esprit.

          On souhaiterait que l’année 2012 soit meilleure. Mais il est difficile de le savoir, et heureusement. Cependant, les ingrédients laissent à penser que l’année en cours va connaître son lot de surprise. Certains gouvernements, comme certaines économies nationales,… ont donné naissance à de véritables tensions sociales, qui ont marqué, parfois même déstabilisé, certains peuples. Cette vague, exprimant une certaine volonté de changement, a donné naissance à un désordre grandissant, de jour en jour, au point de semer devant nous un chemin non balisé où seule la place de l’incertitude du lendemain devient reine.

          Sans oublier, car on ne peut pas, il faut bien voir la réalité en face, essayons d’entrevoir un avenir plus lumineux devant nous. Pour cela, il faudra une volonté individuelle, qui, rassemblée avec d’autres, pourra alors donner un nouvel élan d’optimisme.

          Revenir à des valeurs fondamentales et plus profondes sera sans doute une voie à explorer, plutôt que celles liées au vouloir toujours plus dans ce monde matériel. Ce n’est pas posséder le dernier cri de la technologie, qui fascine tant aujourd’hui certains d’entre nous, qui pourra nous sauver. Un objet reste un objet ! Pour ce qu’il est… seulement un outil, rien de plus, et qui doit nous aider, et non nous encombrer, pour ne pas dire nous orienter vers tant de temps perdu, souvent… Mais l’actualité montre bien que le centre aujourd’hui c’est bien le sujet. Vous, moi, les autres, les relations que nous avons entre nous… sont bien plus importantes que la relation aux objets ! Encore faut-il se comprendre… mais c’est peut-être là que viendra le salut. Pour se comprendre, j’entends, comprendre soi-même, avant, de comprendre l’autre, il faudra faire un retour sur du temps à se reconsidérer comme sujet. C’est en soi une démarche. En dehors du temps, cela ne demande rien d’autre ! Juste se déconnecter avec ce qui n’est pas moi.

          Vous comprenez que la chose la plus importante en 2012, c’est vous, en tant que personne ayant une relation avec l’être que vous êtes (irremplaçable), et les autres, et non en tant que personne ayant une relation avec les objets qui vous entourent (remplaçable), même si ceux-ci vous sont utiles.

          Pour cette année 2012, on ne peut que souhaiter à ce que chacun soit avec lui-même, dans la paix, pour ne pas que cette éventuelle actualité faite de violence puisse vous atteindre. L’actualité est sombre, trop souvent d’ailleurs, pour ne pas la laisser vous ronger de l’intérieur ! Ce qu’on peut souhaiter avant toute chose, c’est de garder la santé. Prendre contact avec sa propre force intérieure, et en faire son compagnon de route, aidera à éclairer le chemin devant nous. Nous en avons aujourd’hui, plus que jamais, besoin.

          Que les moments de bonheurs puissent être des lanternes durant cette année 2012.

          Et vous qui nous lisez, que la pratique de votre art martial guide aussi votre regard vers l’intérieur, là où se trouve la véritable lumière, pour la rayonner sur les autres avec toujours autant de bienveillance.

Jean-Claude Bénis



 

Notre stage de TAI CHI CHUAN

À Sélestat

          Cette année, contrairement à l’année 2011 qui fut un peu chargée en cette même période… nous avons pu effectuer notre stage annuel de Tai Chi Chuan. Les membres de notre association ont répondu présent, anciens comme nouveaux, à ces huit heures de pratique qui a laissé un peu de fatigue en cette fin de dimanche. Il faut dire qu’il n’est pas forcément évident, de corriger pour les uns, d’apprendre pour les autres la forme des 40 mouvements du style Yang. Forme, rappelons-le, assez récente dans l’histoire du Tai Chi Chuan et composée par un groupe d’experts chinois pour des championnats de Tai Chi Chuan ! Même si je ne souscris pas du tout à la notion même de compétition de Tai Chi Chuan – qui me paraît un véritable non-sens lorsqu’on pratique cette discipline, et non une forme gymnique… - cela n’empêche pas pour autant de ne pas s’y pencher et de s’y intéresser.

 

Quelques membres du Dento... en mouvement.


Quelques membres du Dento... en mouvement.

          C’est une forme plus dynamique, présentant un rythme soutenu et une gestuelle qui sollicite davantage le côté physique du corps. Petit à petit on quitte le côté interne, où la recherche du développement mais surtout de la circulation de l’énergie interne est la priorité dans le geste, pour aller vers un côté externe sans y être pour autant au rendez-vous : ce n’est pas non plus la pratique d’un « kung-fu » !

          Un enchaînement nouveau, venu de sensei Hisanori Ogura du Gembukan (Japon, à Kofu), disciple direct de Yang Ming-Shi (Maître du style Yang et ayant vécu au Japon comme professeur de chinois mais qui a su largement contribuer au développement du Tai Chi Chuan dans ce pays). Cet enchaînement est une forme moderne codifiée en Chine, comme une succession de divers Qi Gong, préparant ainsi le corps dans la détente et la fluidité des gestes. Si certains des pratiquants connaissaient quelques-uns de ces mouvements, de nouveaux étaient présents et en firent un enchaînement d’environ dix minutes.

Quelques membres du Dento lors de l'exécution de "repousser le singe".


Quelques membres du Dento Budo Dojo lors de l'exécution de "repousser le singe".

Phase de "Queue de l'oiseau".


Phase de "Queue de l'oiseau".

(Les Photos sont issues des cours du lundi soir où l'on étudie la forme des 108 mouvements du style Yang.)

Exécution du "simple fouet".


Exécution du "simple fouet".

          Les stagiaires et moi-même avons eu une petite poussée d’adrénaline lorsqu’un groupe de musiciens firent leur apparition… voulant occuper leur salle habituelle comme tous les dimanches matin ! Heureusement, leur compréhension face à cette « erreur administrative » a pu résoudre l’incident et faire en sorte que le stage puisse se poursuivre dans de bonnes conditions. Je tiens pour cette occasion à exprimer vivement notre sympathie de la part de notre association pour le geste qu’ils ont su avoir envers nous…

          Ce stage a été l’occasion de renforcer l’étude d’une forme, qui, je l’espère, contribuera chez chacun le plaisir de la pratique du Tai Chi Chuan. Il est toujours intéressant de voir une forme différente de celle qu’on pratique habituellement, comme la forme des 108 mouvements que nous voyons habituellement tous les lundis, dans un but d’éclairer sa pratique. La forme des 40 est d’autant plus intéressante qu’elle offre un petit clin d’œil à certains autres styles majeurs du Tai Chi Chuan puisqu’elle inclut quelques « concepts » venant des styles Chen, Wu et Sun. Et ce qui est vrai pour cette forme moderne en style Yang, l’est aussi pour les formes modernes des autres styles, toujours pour la compétition…

          La pratique du Tai Chi Chuan est exigeante par nature si on veut réellement faire celui-ci et non le dénaturer en une forme gymnique… Tout en utilisant le corps, son support, il est souvent difficile de comprendre que le côté physique doit s’effacer pour laisser la place à cette forme de méditation, ce lâcher-prise à travers le mouvement et vivre l’instant présent… Être à la fois acteur, et spectateur…



 

Stage de karaté à Revin

À Revin

 

          Une escapade dans le pays des sangliers (encore qu’en Alsace il y en a de plus en plus !) pour un stage de karaté organisé par Jacques FAIEFF et Alex HAUWAERT, tous deux experts du CRB-IT, furent l’occasion à quelques ceintures noires de se perfectionner, de se corriger dans l’esprit du Tengu-ryu, de la pratique du karaté.

          C’est également un bon moment de partage et d’échange qui occasionne souvent quelques surprises…

 

Notre petit groupe avec les experts


Notre petit groupe avec les experts

 

 

          Le kihon, le renzoku waza, les kumité ont foisonné pour, à travers une technique, parfaire un comportement. Il est toujours difficile en situation de conflit de faire la part des choses pour avoir un comportement adapté et juste. Nous avons là une véritable problématique car il s’agira d’y répondre dans l’instant, avec toujours cette part d’humanité que nous devons non seulement garder mais surtout exprimer dans ce genre de moment. Difficile, surtout sous l’emprise des émotions… Et pourtant, dans le feu de l’action, il s’agira de s’en sortir ! Démontrés par les experts, quelques kumité ont pu nous faire entrevoir ce vaste chantier qu’est cette attitude à adopter selon les cas de figure étudier.

Au premier plan à gauche, Jacques Faieff, dans une phase du kata shotokan JION


Au premier plan à gauche, Jacques Faieff, dans une
phase du kata shotokan
JION

Alex Hauwaert en pleine correction afin de permettre les progrès de ce long chemin entrepris...


Alex Hauwaert en pleine correction afin de permettre
les progrès de ce long chemin entrepris...

Didier et Guy, des connaissances de longue date… plus de vingt ans déjà !


Didier et Guy, des connaissances de longue date…
plus de vingt ans déjà !

Jacques Faieff, en manji kamae, dans le kata JION


Jacques Faieff, en manji kamae,
dans le kata JION

          On ne peut que les remercier, par tous ces nouveaux apports, ainsi que l’« équipe » du dojo de Jacques FAIEFF pour l’accueil et l’organisation de cette journée toujours trop courte… mais le retour vers Strasbourg nous attendait aussi !

          Merci et au prochain… 2013… avec les experts !



 

Passage de grade 2012

 

Une promotion au Dento Budo Dojo

 

          Comme chaque année, le CRB-IT - « Centre de Recherche Budo-Institut Tengu » (Budo Kenkyukai-Tengu Gakuin)- organise son seul passage de grade au mois de mars.

          Une année difficile pour ceux qui se présentaient au premier dan de karaté dans notre ryu. Mais le cru était meilleur pour les grades supérieurs. C’est bien connu, les années passent, mais rien ne se ressemble.

          Nous avons eu la joie de voir nommé au titre de RENSHI-HO (3e dan Tengu) dans le premier domaine de compétence, celui du karaté-do. Félicitations Sébastien… de tout le dojo !

          Dans le troisième domaine de compétence, celui du Hojutsu, à la grande surprise des présents, Jean-Claude Bénis a obtenu le titre de SHOSHI-HO.

 

 

Sébastien recevant son diplôme de Sensei Roland Habersetzer.


Sébastien ROCHE recevant son diplôme de Sensei Roland Habersetzer.

          Voir des réussites fait toujours du bien. Pour tous. C’est encourageant pour les futurs candidats, même si parfois cela paraît insurmontable, la persévérance, la pratique constante et assidue permet de toute façon des progrès. Également la confiance qu’on accorde à la direction proposée par l’enseignement du sensei doit permettre au candidat d’avancer, même si le rendez-vous n’est pas toujours là ! Continuer, corps et âme, dans l’esprit du ryu, sera une garantie de cheminer sur la Voie.

          Si l’âme est là, parfois c’est le corps qui ne répond pas présent, où l’esprit, où les deux… ce qui laisse entrevoir une profonde remise en question. Mais c’est aussi pour avancer. Peut-être pas là où on croit. Pratiquer un art martial touche à bien autre chose que le simple fait d’étaler une succession de gestes. Ce n’est pas une chorégraphie, ni un spectacle pour un public averti (ou pas). Quelle que soit la décision du jury, il faut accepter que la décision vise toujours au bien de la personne, même si cela n’est pas toujours perçu comme ça. Dire oui, comme dire non, c’est dans les deux cas une parole de vérité ! La Voie n’accepte pas le mensonge. La voie accepte le mensonge, avec pour issue, l’impasse ! Mais les mots guérissent-ils toujours les maux ? À chacun de choisir, dans son for intérieur, avec son libre arbitre… là aussi est le chemin, pour nous tous.

Au centre, Sébastien lors de l'exécution d'un MAE GERI...


Au centre, Sébastien lors de l'exécution d'un MAE GERI...

... et d'un YOKO GERI.


... et d'un YOKO GERI.



 

Stage KOSHIKI KATA

          Un stage qui nous rappelle le passé, à travers ces formes anciennes que sont les Koshiki Kata, et qui renferment de véritables trésors, si nous y mettons le temps et la persévérance de cette forme de pratique. La présentation d’un Koshiki Kata n’a rien de spectaculaire, bien au contraire… mais les clés qu’ils renferment sont assez extraordinaires et d’une subtilité que seul l’engagement du pratiquant lui permettra de toucher. Mais cette direction de la pratique est si loin de l’esprit véhiculé en notre temps qu’on est en droit de penser qu’un jour ces trésors puissent définitivement disparaître. Mais cette direction de la pratique est si loin de l’esprit véhiculé en notre temps qu’on est en droit de penser qu’un jour ces trésors puissent définitivement disparaître. Il suffit d’observer ce qu’en font les pratiquants pour le savoir… la déformation est si vite présente si on ne prête pas un minimum de vigilance – de plus en plus difficile avec le temps – à bien exclure son propre style d’une forme nouvelle. Mais le corps de chacun ne s’y prête pas toujours, encore que… n’est-ce pas plutôt une question de regard, avant tout ?

          Une clé : changer le regard extérieur, l’avoir juste, pour développer le regard intérieur, ce qu’offre en son essence la pratique du koshiki kata par nature.

 

Le groupe au stage Koshiki Kata du dimanche. À première vue, les anciens kata attirent de plus en plus...


Le groupe au stage Koshiki Kata du dimanche. À première vue, les anciens kata attirent de plus en plus...



 

Karaté

Découverte au stage de printemps avec l'utilisation du chizensunbo

          Souvent, le karatéka attend d’un stage de nouvelles techniques. Pourquoi pas ? Mais si les techniques sont certes importantes c’est encore plus la manière de les utiliser qui comptera. Le mouvement implique par nature tout le corps, par sa composante physique comme mentale.

Tengu Karaté-do

 

Quelques karatékas du Dento Budo Dojo.


Quelques karatékas du Dento Budo Dojo.

          Cette dernière sera donc au cœur de la réussite d’une sortie de crise lors d’un conflit. Qui peut réussir si tout d’un coup il se trouve inhibé, conséquence d’une émotion trop forte et donc paralysante ? Justement, personne ! Un conflit, réel, n’est pas un jeu… mais un enjeu qui peut malheureusement aboutir à un drame. Pour éviter ce dernier, il faudra posséder de nombreux atouts avec soi. C’est dans cette optique que de nombreuses situations ont pu être étudiées afin d’exercer un comportement si possible juste lors d’une confrontation.

          Sensei Habersetzer nous a enseigné, avec l’aide de partenaires, différents types de situations créant ainsi une émotion pour entraîner des aspects de la composante mentale comme l’esprit d’alerte (zanshin*), l’esprit combatif (kihaku*), l’initiative (sen*), l’opportunité (kikai*), ou encore l’anticipation (yomi*). C’est compliqué, mais passionnant…

          Là, on se situe à un niveau qui « dépasse » la technique (waza*) – l’outil… – mais qui reste évidemment très importante… sans technique, le mental ne suffit pas, sauf pour les rêveurs… Le regard (metsuke*), le sens de la distance (ma-aï*), le rythme (hyoshi*)… auront également une importance considérable pour s’en sortir.


* - "Encyclopédie des arts martiaux", de Gabrielle et Roland Habersetzer, éd. Amphora.

Les stagiaires en ce mois de mai 2012.


Les stagiaires en ce mois de mai 2012.

Un père et sa fille : une belle histoire de famille !


Un père et sa fille : une belle histoire de famille !

Sous le regard d'Alex HAUWAERT.


Sous le regard d'Alex HAUWAERT.

Didier en action.


Didier en action.

Sébastien et Thierry

Sébastien et Thierry

 

Sébastien et Thierry


Sébastien et Thierry sur les trois photos précédentes.

L'écoute, le regard... ingrédients pour apprendre.


L'écoute, le regard... ingrédients pour apprendre.

Sensei, avec Siegfried lors d'un kumité.


Sensei, avec Siegfried lors d'un kumité...

ou seul dans une phase du kata Sochin du Shorin ryu.


ou seul dans une phase du kata Sochin du Shorin ryu.

Sensei avec notre éternel JACQUES ...


Sensei avec notre éternel JACQUES ...

sous un autre angle.


... sous un autre angle...

Roland Habersetzer avec Siegfried HÜBNER.


... ou avec Siegfried HÜBNER.

Logo du Kobudo au Tengu-ryu

          Ce stage était aussi l’occasion de s’ouvrir à des objets auxquels on ne pense pas forcément et qui pourtant peuvent avoir une réelle utilisation en défense. La gestuelle de base est bien entendu gardée, utilisant ainsi la mémoire musculaire, mais réadaptée à l’objet de circonstance, ce qui libère partiellement le karatéka lors d’une technique de défense. Dans la tradition d’ailleurs, dans l’absolu, tout objet pouvait être utilisé. Il suffit de se souvenir de l’origine de ce qu’on appelle « arme » dans les kobudo. Ce détournement de la fonction première de l’objet à des fins de défense est en soi un sujet de réflexion puisque aujourd’hui la loi nous interdit d’avoir telle ou telle « chose » sur soi car considérée comme dangereuse… N’empêche que les délinquants, eux, ne se préoccupent pas de savoir s’ils ont droit d’avoir tel ou tel objet ? Bien au contraire… la recherche du mal, de faire mal, a toujours excité certains, l’actualité nous le montre assez comme ça ! C’est bien la preuve que cela fait aussi partie de notre réalité, même éloignée, mais qui peut à tout moment nous tomber dessus !

À gauche Helmut GÖTZ et Siegfried HÜBNER montrant la réalisation du chizensunbo.


À gauche Helmut GÖTZ et Siegfried HÜBNER montrant la réalisation du chizensunbo.

 

 

Observations et commentaires sur les réalisations


Observations et commentaires sur les réalisations

 

 

Application montrée par Helmut GÖTZ.


Application montrée par Helmut GÖTZ.

          Un grand merci à Helmut GÖTZ qui nous a montré comment confectionner un chizesunbo (ou Emei-tse) et certaines de ses applications. Une découverte, pour la plupart, qui nous a fortement enthousiasmés. Ne l’oublions pas, le stage de Printemps est un rendez-vous pour la pratique du Kobudo, deuxième de compétence dans notre ryu. Pratique pas toujours évidente pour ceux qui viennent de l’extérieur et qui n’ont pas l’habitude d’utiliser les armes du Kobudo.

 

Jacques FAIEFF manipulant le Boken.


Jacques FAIEFF manipulant le Bokken.

Jacques FAIEFF manipulant le Boken.



 

L'école des cadres 2012

Toute une ambiance ...

 

          Notre premier stage marquant la « rentrée-budo » concerne les cadres. Une ambiance chaleureuse comme à chaque fois, mais emprunte d’une certaine inquiétude… celle de constater qu’aujourd’hui la jeunesse semble tourner gentiment le dos aux arts martiaux. Mais d’ailleurs, ce n’est pas seulement que dans ce cadre. Le sens de l’effort dans la durée devient aujourd’hui rare, fruit d’une attitude actuelle visible dans nos sociétés dites modernes. L’art martial dont on connaît ses valeurs éducatives n’est plus dans l’air du temps ! Cela ne veut pas dire pour autant que c’est une pratique désuète. C’est juste une incompréhension de ses véritables enjeux… Voilà tout !

Logo Tengu-no-michi

Les participants de notre dojo en compagnie de leur sensei et O-sensei Habersetzer.


Les participants de notre dojo en compagnie de leur sensei et O-sensei Habersetzer.

          Cela ne nous a pas empêchés de poursuivre nos réflexions autour du karaté. Dans l’esprit de l’enseignement de Shihan Roland Habersetzer, les pistes et les orientations transmises à travers les kumité illustraient parfaitement certains concepts du ryu. Par exemple le travail multidirectionnel avec le suivi mené sur les acteurs, principalement les attaquants (Tori). Mais aussi le contexte lumineux… créant une ambiance particulière, il faut le dire, car peu habitué à ce genre de situation, a été exploité à travers différentes formes. Son caractère inhabituel en a déstabilisé plus d’un. Pourtant, pour mieux prévoir il est important d’envisager justement des cas improbables pour, le cas échéant, savoir y faire face. Attention au conformisme… précurseur d’une pratique mise en veille. Le stage n’est-il pas fait pour bousculer les habitudes, les réflexes, les esprits ?

          Dans ces temps difficiles, nous étions ravis de tous nous revoir, avec toujours cette même envie de cheminer avec notre sensei, après avoir laissé l’été derrière nous. Maintenant, direction le dojo, pour chaque sensei et leurs assistants avec cette volonté de transmettre dans l’esprit du Tengu-no-michi, en attendant le stage d’hiver prochain, Kan Geiko

Roland à gauche, et Patrick.


Roland à gauche, et Patrick.

Sébastien en tengu-no-kame face à Didier.


Sébastien en tengu-no-kame face à Didier.

Les cadres.


Les cadres.



 

Éditorial de novembre

La jeunesse et l’activité physique

          Force est de constater, que plus on vieillit, moins on bouge. Phénomène naturel lié à une certaine usure des articulations, à un fléchissement de la tonicité musculaire, au système cardio-vasculaire en moins bon état, à l’envie de bouger… Jusqu’ici, rien d’alarmant puisque cela s’inscrit dans le déroulement naturel de la vie de chacun. Là où cela devient préoccupant c’est lorsque l’on constate que tôt dans la vie, notamment chez les jeunes, les adolescents en particulier, le temps d’activité physique tend à diminuer de plus en plus. Constat qui ne touche pas seulement notre société. C’est un phénomène culturel, observable dans les sociétés surtout occidentales (Europe, Nord Amérique,…) où qui tendent à le devenir.

          L’apport des outils modernes de communication, tels que les ordinateurs, téléphones portables et aujourd’hui les tablettes, n’arrangent rien ! Nous savons en effet que ces outils dotés d’un écran favorisent une forme de sédentarisation des personnes. Assis sur une chaise pour jouer à un jeu vidéo sur ordinateur, ou encore assis dans un fauteuil à regarder la télévision sont deux exemples parmi tant d’autres qui pourraient être cités. Ce qui est inquiétant c’est de voir que pour une tranche de la population une forme d’addiction apparaît. C’est évidemment grave car vivre ne se fait pas à travers un écran ! Les outils doivent rester des outils et être au service des utilisateurs, mais avec mesure. Cela implique une part de réflexion, tant d’abord chez l’adulte – qui doit rester garant dans la transmission chez les jeunes quant à la place que doivent occuper ces outils dans la vie de tous les jours – mais aussi chez les jeunes pour se rendre compte que le temps « libre » ne doit pas être exclusivement consacré à l’utilisation de ces outils.

          Bouger… Ne pas manger trop sucré ni trop salé… Manger cinq fruits ou légumes par jour… propos souvent affichés à l’écran, comme édités dans les magazines, mais dont les résultats semblent être encore insuffisants. La preuve avec la réflexion qui touche aux modalités des remboursements par la Sécurité sociale et le fait de pratiquer ou pas une activité physique ! Il y a un véritable risque de voir dans notre société un nombre grandissant de personnes obèses si effectivement le mouvement est mis de côté ! Les États-Uniens nous le montrent… mais le voyons-nous vraiment ?

          Alors, la place de la pratique des arts martiaux chez les jeunes… qu’en est-il ? Logiquement, en baisse… même si on veut toucher les petits ! Face au fleurissement de nouvelles activités d’une part, et face au nombre croissant de ceux qui ne veulent plus trop se bouger, on peut percevoir le problème, aujourd’hui réel, de ce que peut advenir la transmission dans les Arts Martiaux de demain…

Jean-Claude Bénis



 

La transmission de demain dans les Arts Martiaux

Transmettre

          C’est passer une connaissance d’une génération plus « ancienne » vers une plus jeune. C’est un lourd programme qui ne peut s’inscrire ni dans un instant, ni à une date mais seulement dans une durée, longue, très longue ; nous ne sommes pas là dans le temps du « zapping » !.

          Dans le cadre des arts martiaux, le dojo (lieu où on étudie la Voie) restera le lieu privilégié pour la transmission. C’est ici en effet que le sensei (celui qui transmet) en montrant, en démontrant, en expliquant et en répondant, dans la mesure du possible, aux questions de ses élèves, agira le plus. À condition qu’il ait en face un « public », celui des apprenants, ses élèves. Et dans le contexte actuel nous sommes en mesure de nous poser quelques questions… avec un public qui se fait de plus en plus vieillissant… et la jeunesse qui tend à se présenter plus rarement dans les dojos.

          La pratique des arts martiaux serait-elle alors considérée comme désuète ? Certes non ! Bien au contraire. Aller vers un dojo où l’on pratique vraiment les arts martiaux, et non des formes modernes aux contenus plus qu’interrogateur (dénuées de valeurs éducatives, spirituelles,…), c’est rencontrer bien plus qu’une « simple » technique de défense.

          La pratique des arts martiaux serait-elle alors considérée comme désuète ? Certes non ! Bien au contraire. Aller vers un dojo où l’on pratique vraiment les arts martiaux, et non des formes modernes aux contenus plus qu’interrogateur (dénuées de valeurs éducatives, spirituelles,…), c’est rencontrer bien plus qu’une « simple » technique de défense.

          On peut penser que les outils permettent d’apprendre, avec hier essentiellement les livres comme support, et aujourd’hui la vidéo. C’est évidemment un leurre que de penser cela. Même si on y trouve une aide pédagogique (si celle-ci existe…), nous sommes bien loin de la relation humaine… La relation de peau à peau entre deux êtres humains restera irremplaçable. Sentir une ligne de force, un rythme, par exemple, ne peut se faire avec une vidéo ! La relation orale, directe, est forcément une nécessité pour la transmission. C’est tellement évident, et pourtant… il faut le rappeler.

          On perçoit vite que la pratique des arts martiaux est et restera de tout temps une pratique exigeante. Le temps qu’il faut y consacrer et effectivement important. Tout d’abord, celui du dojo, où l’effort physique se fait dans le partage avec différents partenaires, mais aussi chez soi, pour sa recherche personnelle, tant par le corps, avec par exemple la recherche de sensation dans le mouvement, que par la réflexion (lecture, écriture). Une pratique qui avec le temps devient une démarche… et aussi une façon de vivre.

          Dans une vie, inscrire quotidiennement un espace-temps pour soi, où cohabitent mouvement et réflexion, sera toujours bienfaisant pour la santé. Mais visiblement, la jeunesse n’a pas pris rendez-vous avec cet espace-temps. La faute à qui ? Réponse multidirectionnelle… les parents en premier lieu, normalement garants de la transmission de certaines valeurs, comme celui de l’effort, mais aussi, dans le cadre des arts martiaux, des instructeurs qui transmettent que ce qu’ils savent…

          Le temps du zapping chez les jeunes, mais également chez les adultes, n’aide personne à vouloir engager une pratique dans la durée, avec effort et détermination. Le « temps-technologique » qui s’accroît quotidiennement – jusqu’où ? – ne fait qu’enrichir cette nouvelle façon d’être. La pluralité des disciplines sportives qui touche au mouvement, (mais pas forcément à la défense) avec ses effets de mode, vient diluer les effectifs… Alors que reste-t-il pour les sensei en matière de transmission ?

          Pour finir, n’oublions pas qu’un être qui meurt avec sa connaissance non transmise sera définitivement irrécupérable.

Jean-Claude Bénis



 

Le Gembukan

Au Dento Budo Dojo

 

        Nous avons eu la joie avant notre stage d’hiver, Kan Geiko, d’avoir un invité au Dento Budo Dojo, avec la venue de Sensei Pierre PORTOCARRERO. Cet évènement n’était pas la première venue… et nous espérons de tout cœur, ni la dernière ! Cette rencontre a pu se faire avec l’aval de Sensei Roland HABERSETZER, comme cela se fait dans la tradition… utile de le rappeler d’après ce que j’observe ici et là. Deux sensei du Gembukan (de Kofu, au Japon), et élèves de feu O-Sensei Tsuneyoshi OGURA, étaient donc là parmi nous, avec sensei Habersetzer qui nous a rejoints sur la fin du cours pour partager quelques saveurs…

Les participants du dojo lors de la venue de sensei Pierre Portocarrero à Sélestat.


Les participants du dojo lors de la venue de sensei Pierre Portocarrero à Sélestat.

          Sensei Pierre Portocarrero a eu la gentillesse, tout en restant dans l’esprit du Tengu-no-michi, pour qu’il y ait une cohérence avec ce que nous pratiquons, de nous montrer des situations de kumité à partir du kata Jion, mais pas celle du Shotokan, mais d’une forme ancienne. Mes élèves avaient connaissance d’une partie du kata shotokan (sauf les ceintures noires qui le connaissaient entièrement). Cela leur a permis de voir avec la démonstration du kata effectué par Pierre Portocarrero dans sa forme ancienne qu’il y avait un véritable autre monde avec celui du shotokan ! Si ce dernier exprime une forme puissante et athlétique par ses postures, celui de la forme ancienne, souple et ronde, reflète bien ses origines chinoises… La subtilité de sa gestuelle emmène le karatéka à utiliser son corps avec davantage de finesse et de sensation des lignes de force. On devine l’intérêt qui peut s’en découler lors d’une confrontation. Son côté « soft » en apparence exprime une efficacité redoutable pour celui qui sait maîtriser cette façon d’utiliser son corps. Cette subtilité, on la retrouve dans des styles d’Okinawa, que ce soit le Goju-ryu de sensei Meitoku YAGI, ou le Shorin-ryu de sensei Yuchoku HIGA, entre autres !

          À titre personnel, je dois dire que ce que nous a montré sensei Pierre Portocarrero était dans la même direction de ce que j’enseigne au dojo puisque les kumité sont pour moi l’expression même de tous les styles qu’on peut avoir en soi. Rester figé à une seule forme de karaté a forcément davantage de limites. La pratique du kata doit respecter le style, mais celle du kumité doit être le résultat d’une expression du moment… où l’on ne cherche pas de style, mais juste à se dépatouiller d’une situation conflictuelle. C’est la raison pour laquelle dans notre dojo nous avons cette ouverture sur d’autres styles, même si la principale en tant que formation de base reste le shotokan pour nous.

          Les participants ont pu ainsi renforcer la compréhension de leur pratique grâce à ces nouveaux éléments de réflexion transmis par sensei Pierre Portocarrero. Nous le remercions tous, ainsi que la venue de sensei Habersetzer pour clore ce moment fort agréable.

Jean-Claude Bénis



 

Kan Geiko, notre stage d'hiver

"Au Centre de Recherche Budo
- Institut Tengu "

 

          Nous approchons doucement du cinquantième – un demi-siècle ! – stage d’hiver au sein du CRB-IT avec O-Sensei Roland HABERSETZER. Mais il faudra encore attendre l’année prochaine. Toutefois, cela n’empêche de souligner de la rareté d’une telle longévité et d’un tel engagement de transmettre l’art de la main vide à l’occasion d’un stage au même rendez-vous annuel.

          Kan Geiko était aussi l’occasion de voir pour la première fois la nouvelle « Encyclopédie des Arts Martiaux » (éd. Amphora) et « Amakusa Shiro, samouraï de Dieu » (éd. Amalthée), les deux derniers bébés du sensei. Encore une fois, les écrits cohabitaient avec les paroles du sensei durant ces nombreuses démonstrations… et parlons-en !

Deux sensei venant de la même source… du Gembukan de feu O-Sensei Tsuneyoshi OGURA en kamae pour une démonstration. Fruit d'une longue amitié, tellement rare aujourd'hui.


Deux sensei venant de la même source… du Gembukan de feu O-Sensei Tsuneyoshi OGURA en kamae pour une démonstration. Fruit d'une longue amitié, tellement rare aujourd'hui.

          « Sanmai », le thème du stage, qui fait référence à trois couches d’une lame de katana. « San », qui veut dire trois, et « mai » qui en japonais exprime quelque chose de fin, comme une feuille de papier par exemple lorsqu’on est amené à compter. Mais ce qui était surtout exprimé lors du stage rejoignait un concept également véhiculé dans le Shorin ryu de feu Yuchoku HIGA où l’on met l’accentuation de la souplesse à l’intérieur du corps, alors que la dureté se traduira sur la périphérie, voire à l’extrémité lorsqu’il s’agira d’une technique de poing par exemple. Souvent, durant un mouvement, le karatéka prime sur la seule contraction musculaire ce qui se traduit par une perte de vitesse. La décontraction, comme la contraction, n’est pas à négliger. Il s’agira donc de bien maîtriser ces phases durant le mouvement pour rendre optimale l’efficacité de celui-ci. C’est une véritable étude à mener sur soi. Libre à chacun la construction qui s’ensuivra…

          Nous avions durant ce stage l’impression de vivre une certaine intemporalité du karaté. Le kata Happoren, pour se rapprocher de la source chinoise, « loin » dans le passé, puis du kata Sochin du style shotokan, plus moderne et enfin des kumité du « présent » avec notamment des extraits du Goshin-no-kata, une création de Shihan Habersetzer qui véhicule des concepts modernes en matière de défense, en attestent. Ne jamais oublier d’où on vient, avec les racines, pour anticiper une pratique qui pourra répondre, dans certains cas de figure (tout n’étant pas envisageable…), à un futur proche. Le monde évolue tellement vite qu’une pratique martiale doit évoluer avec, sans pour autant jeter les anciennes formes qui ont tellement encore à nous apprendre. Mais au-delà de la technique, l’état d’esprit envisagé restera primordial, central, pour une réelle efficacité. Sans discernement il sera difficile de stopper la lance…

          Ce stage avait encore une fois un contenu dense. Mais nous le savons bien… avec le sensei, il y a de la matière… et de l’esprit ! C’est aussi pour ça que nous revenons et en redemandons… Pour cheminer, il faut emmagasiner, intégrer, et digérer pour percer, peut-être, un jour, ce mystère, si profond, et pourtant présent en chacun de nous, l’éveil. Ne l’oublions pas, notre pratique a aussi cet objectif. C’est juste un rappel, au cas où… cela fait partie de la Voie.

Jean-Claude Bénis

O-Sensei en démonstration avec Evgueni.


O-Sensei en démonstration avec Evgueni.

Wolfgang exécutant jodan uraken avec O-Sensei.


Wolfgang exécutant jodan uraken avec O-Sensei.

Jacques et O-Sensei recevant une attaque en oi-zuki jodan mais d'une façon différente de celui dont on est habitué en shotokan.


Jacques et O-Sensei recevant une attaque en oi-zuki jodan mais d'une façon différente de celui dont on est habitué en shotokan.

 

De gauche à droite : Didier, Christian, Michel, Marie-Andrée, James, O-Sensei, Patrick et Stephan.


De gauche à droite : Didier, Christian, Michel, Marie-Andrée, James, O-Sensei, Patrick et Stephan.



 

sensei Tadahiko OHTSUKA

Mes hommages

 

          Parfois il est difficile de prendre un stylo et de se mettre à écrire. J’ai tardé à le faire car je sais que les mots ne suffiront pas pour exprimer des sentiments intimes concernant sensei Tadahiko OHTSUKA. L’annonce de son décès en cette fin du mois de novembre 2012 me montre une fois de plus ce qu’inscrit un jour chez chacun la loi du temps. C’est inéluctable. On le sait.

          Grâce à mon sensei, Roland HABERSETZER, j’ai pu avoir quelques moments privilégiés en la compagnie de sensei OHTSUKA, en France, comme au Japon. Un véritable passionné des arts martiaux, également chercheur qui n’a pas hésité à se déplacer à Okinawa pour suivre notamment l’enseignement de sensei Yuchoku HIGA, de style Shorin-ryu, mais aussi en Chine pour remonter le temps, celui d’une connaissance plus subtile et profonde. Cela l’a mené au Bubishi, un écrit ancien, qu’il a pu faire connaître à un plus large public, comme d’ailleurs mon sensei, avec pour tout deux des interprétations personnelles.

 

sensei Tadahiko OHTSUKA, lors de sa venue en septembre 2007 en Alsace.


sensei Tadahiko OHTSUKA, lors de sa venue
en septembre 2007 en Alsace.

 

          Au-delà de sa connaissance profonde sur les racines du karaté-do et leurs évolutions, c’est sa générosité, son altruisme, sa gentillesse, son perfectionnisme qui restera dans ma mémoire. Son implication à vouloir transmettre allait au-delà de celle du karaté puisqu’il a été aussi fédérateur au Japon de l’enseignement du Tai Chi Chuan (Taikyokuken), avec son épouse Kazuko OHTSUKA, après avoir appris auprès d’un maître très célèbre et bien connu qu’était Yang Ming Shi (Yo Meiji, en Japonais). Mais peut-être, pour moi, sa première qualité serait sa simplicité qu’il pouvait avoir dans une relation de communication, ce qui en faisait une véritable grandeur. Je me souviens de tous ces moments d’enseignement aussi bien au dojo que dans un restaurant où la joie et la rigolade s’entremêlaient avec les explications sérieuses et passionnées du sensei.

sensei Roland HABERSETZER, soké du Tengu-no-michi, Tadahiko OHTSUKA, kancho du Gojukensha et Fumimaro SUZUKI, disciple et héritier direct de sensei Yuchoku HIGA et responsable en second du Gojukensha.


Sensei Roland HABERSETZER, soké du Tengu-no-michi, Tadahiko OHTSUKA, kancho du Gojukensha et Fumimaro SUZUKI, disciple et héritier direct de sensei Yuchoku HIGA et responsable en second du Gojukensha.

 

          Mes souvenirs sont nombreux, les derniers ayant été de mars 2011. Aujourd’hui, il n’y a pas un jour où je ne pense pas à vous sensei OHTSUKA. Mes pensées sont également tournées vers votre famille et vos élèves que je vais revoir prochainement.

 

          Feu O-Sensei Tsuneyoshi OGURA vous a certainement reçu en compagnie de bien d’autres… Continuez à nous enseigner de là où vous êtes par ces voies (et peut-être aussi voix) mystérieuses que recèle l’univers.

          Merci à vous, Homme de bien.

 

sensei Tadahiko OHTSUKA sur une interprétation d'une technique du Bubishi.


sensei Tadahiko OHTSUKA sur une interprétation d'une technique du Bubishi.

 

Sous tous les regards, les démonstrations et les explications du sensei afin de comprendre quelques applications en version naha-te du Bubishi.


Sous tous les regards, les démonstrations et les explications du sensei afin de comprendre quelques applications en version naha-te du Bubishi.

Démonstration et explication du sensei, au Gojukensha, son dojo à Tokyo.


Démonstration et explication du sensei, au Gojukensha, son dojo à Tokyo.

Entouré de deux sensei qui savent aussi transmettre la joie de vivre.


Entouré de deux sensei qui savent aussi transmettre la joie de vivre.

Toujours ce sourire… si chaleureux.


Toujours ce sourire… si chaleureux.

Sensei Tadahiko OHTSUKA assis à côté de sa femme.


Sensei Tadahiko OHTSUKA assis à côté de sa femme.

Kazuko et Tadahiko OHTSUKA.


Kazuko et Tadahiko OHTSUKA.

 

Écusson du Gojukensha


Écusson du Gojukensha

Aux extrémités, sur la gauche Philippe et sur la droite Matthieu, deux Français élèves du Gojukensha que j'ai eu le plaisir de revoir lors de ma dernière visite avec sensei Tadahiko OHTSUKA, en mars 2011.


Aux extrémités, sur la gauche Philippe et sur la droite Matthieu, deux Français élèves du Gojukensha que j'ai eu le plaisir de revoir lors de ma dernière visite avec sensei Tadahiko OHTSUKA, en mars 2011.

 

Écusson du Tengu-ryu


Écusson du Tengu-ryu

          Très respectueusement, sayonara O-Sensei.

Jean-Claude Bénis