Stage d'hiver
KAN GEIKO 2019

Notre dernier stage avant la fin de l’année, réunissant des karatékas de tout horizon – France, Allemagne, Belgique, Suisse, Russie – avec cette année des très jeunes qui peut-être donneront un jour le ton pour une nouvelle orientation des Arts martiaux, loin des systèmes sportifs, fut une fois de plus un véritable succès. Plus d’une centaine de karatékas… quand même !

Le message du Soké de l’école Tengu-ryu était clair. Différencier le sport (qui a sa raison d’être pour un certain public) de l’Art martial doit sans cesse être remis sur le « tatami »… pour bien comprendre ce qui donne à la pratique, à la base guerrière, sa dimension éducative. Cette dernière possède plusieurs directions, l’une d’entre elles consiste à élever l’esprit… et non le contraire, souvent matérialisée par le fleurissement de méthodes plus violentes les unes que les autres. Voulons-nous revenir vers la période des gladiateurs ? Où est alors le progrès, jaillissement de l’accumulation des connaissances transmises de génération en génération pour rendre l’Homme meilleur ?

De ce que les maîtres d’un temps passé nous ont légué qu’en reste-t-il ? Comprenons-nous vraiment le message sous-jacent ? La diffusion massive de vidéo sur internet et accessible par une masse de plus en plus jeune s’éloigne de ce qu’on nomme « la Tradition orale ». Cette Tradition permet d’adapter du cas par cas lors d’enseignement même de masse. C’est au contact, particulier, par le corps comme par la parole que sont transmises les subtilités de l’art. Une vidéo, quelle que soit sa qualité, et le regard avisé qui observe ne pourra jamais rentrer dans les subtilités qui sont d’un autre niveau et d’une complexité parfois insoupçonnable.

Ce stage cadre les karatékas dans une direction bien définie par la parole et la gestuelle démontrée par le Soké. Il s’agit d’accumuler certes de la technique – sans elle ce n’est plus une pratique martiale ! – mais au-delà de celle-ci, savoir l’utiliser à bon escient, à sa juste valeur pour répondre humainement aux circonstances environnementales. C’est là qu’on détecte une fois de plus sa dimension éducative si l’on considère qu’on touche au mental… qui se traduira par le comportement adopté et de préférence, adapté.

Afin de lier nos pratiques (mains vides ou mains pleines) une fois de plus nous avons vu (ou revu) l’utilisation avec Tambo et Boken, à partir de certains concepts de l’école Tengu-ryu. C’est ce qui traduit de la cohérence de la gestuelle utilisée. La mémoire musculaire aidera à sortir le geste quelles que soient les circonstances et non de rester bloqué, démuni face à de l’imprévu…

Le contexte social ne nous a pas empêchés de nous réunir à nouveau… L’enthousiasme à l’issue de ce week-end nous laisse la perspective d’entrevoir déjà le prochain stage. Halle en Belgique en sera la future destination, après les fêtes de fin d’année. C’est avec toujours autant de passion et de plaisir de partager ensemble que nous attendrons patiemment ce rendez-vous. En attendant, de l’eau va couler sous les ponts.

Merci au Soké et à ses experts pour ces enseignements dont les messages sont aux faits de l’actualité.

Ci-dessus, quelques karatékas du Dento Budo Dojo en Tengu Kamae.

 

Dominique à gauche face à Jean-Paul lors d’un kumite

 

Le Soké, Roland HABERSETZER, expliquant le lien, avec l’utilisation du Boken,  d’une phase du kata propre à l’école Tengu-ryu : « Kara-ho Tengu-no-kata« . Sans aller jusqu’à l’exécution du kata complet, chaque partie furent retravaillées les unes séparément des autres pour bien comprendre les différences expérimentées selon les distances envisagées.

 

Une partie des membres de notre association Dento Budo Dojo présents au stage autour du Soké Roland HABERSETZER au centre. Complètement sur la droite, Didier SIAT qui a obtenu la veille le grade de 4ème Dan. Au centre, une tapisserie offerte au Soké par Natalia (de Russie) représentant un Tengu… 

Ci-dessous, le groupe des Yudansha ! Toujours aussi nombreux… 

Stage d'hiver - ceintures noires